Qui sommes nous ?



*************** QUI SOMMES NOUS ?
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Nous sommes une association d'amateurs qui pratiquons la reliure pour notre propre plaisir. Notre local se situe à Draveil, au Village des Associations, 42, rue du Bout des Creuses.
Notre atelier est ouvert les Samedi matin (9h-12h) et après-midi (14h-17h), le Mardi matin et le Jeudi matin, et cela toute l'année.
Nous recevrons avec plaisir toute personne intéressée par la mise en valeur ou la sauvegarde des livres, pour connaître notre travail, nous voir à l'ouvrage, poser des questions, éventuellement s'inscrire à notre atelier, pourquoi pas ? ... cela à tout moment de l'année.
Donc à bientôt.........


Un mot du rédacteur en chef Camille
Ce blog est le blog de tous les Lieurs. Chacun peut y intervenir librement, insérer du texte, des photos,... Il n'y a pas de censure. Certes, on le constatera; la signature est le plus souvent celle de Camille...timidité ? réticence devant l'ordinateur ? Allez savoir ! Peu importe; qui a choisi le rôle de rédacteur se doit de l'assumer !
Mais là n'est pas mon propos. Rédacteur, certes, mais pas formateur. Dans mes articles, je présenterai des travaux d'adhérents. Je n'ai pas qualité pour les juger. Le choix des œuvres présentées ne résulte que de la bonne volonté des adhérents de me les confier pour les photos. Les remarques que j'y ferai ne reflètent que l'impression d'un quidam qui, certes, aime les beaux livres, mais sans compétence particulière sur le sujet de la reliure. Je me donne la position d'un journaliste, aucunement celle d'un spécialiste. Je tenais à préciser ce point, afin qu'il n'y ait pas de malentendu.




mercredi 13 septembre 2017

Les tribulations d'un Lieur...inspiré. Conte ardéchois

Les tribulations d'un Lieur...inspiré
 Conte ardéchois, par Camille, avec la participation d'Anne

Toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé serait purement fortuite.

On ne dira jamais assez combien il faut être prudent en toutes circonstances. Preuve en est la mésaventure qui advint au Sieur Edmond M., par une belle journée de printemps qui ne prêtait à priori qu'à l'optimisme.

Lors notre flâneur déambulait nonchalamment dans une de ces brocantes qui fleurissent naturellement dès les premiers beaux jours de printemps. L'ambiance était gaie, les filles souriaient, les marchands plaisantaient; untel lui proposa une vieille machine à écrire, qu'il refusa; tel autre le tableau d'un mauvais peintre, dont il se moqua, ensuite un chauffe-biberon, dont il n'avait que faire... ainsi de suite tout au long du trajet.

Sa promenade prenant fin, Edmond M. s'apprêtait à regagner son auto, une Dacia grise éraflée aux ailes, lorsque son attention fut attirée par une caisse à peine visible au fond d'un stand tout ce qu'il y a de plus anodin. Qu'avait donc vu Edmond M. ? Quel trésor se cachait donc dans cette caisse ?

Pour éclairer le lecteur, il faut préciser qu'Edmond M., retraité de l'artisanat, relieur amateur à ses heures, n'avait point son pareil pour détecter d'un seul coup d’œil ces trésors auxquels peu d'autres prêtent attention: de vieux livres. Que dis-je ? non pas un livre, des dizaines de livres, plus encore, que sais-je... Des livres à relier, en pagaille, de la même collection, tous jaunes, tous semblables, "Le Livre de Demain", collection complète ! une bibliothèque en soi...une vraie bibliothèque ! La tête lui tourne; déjà il la voit, ses volumes bien rangés, ses cuirs cirés, ses titres dorés, elle est à lui, il la tient, il l'aura ! ...

Alors Edmond M. commit la faute. Il sortit un billet, paya, porta le tout dans sa Dacia, rentra chez lui, puis fit le compte de son acquisition. Et c'est alors qu'il réalisa les conséquences de son geste. Il vit soudain son rêve mué en cauchemar, 72 livres à relier, donc 72 coutures, donc 72 arrondissures, 72 couvrures, 72 titrages... travail de romain, folie...trop tard ! le mal était fait; il fallait expier.

Dès lors, on ne vit plus, des mois durant, qu'Edmond M. passer furtivement de son atelier à sa maison, de sa maison à son atelier, un petit sac rouge sous le bras. Inlassablement, coudre, coller, arrondir, couvrir, dorer, etc...une fois, dix fois, vingt fois... ! Dans un silence religieux, Edmond M. poursuivait sa folie; il fallait continuer, il fallait payer ! A peine si de temps on temps, entendait-on un soupir "Ah, qu'ai je donc fait ce jour là ? ".

Puis un jour le cauchemar prit fin. Edmond M. posa son scalpel, ses ciseaux, son pinceau, et contempla l'ensemble de son ouvrage. Alors, enfin soulagé, il lui revint la parole de Guillaumet, rescapé du crash de son avion: "aucune bête ne l'aurait fait"?

Pour ses amis, Edmond M., a bien voulu dévoiler l'objet de sa folie.



Tout compte fait, on suggèrerait volontiers à Edmond M. de retourner faire des brocantes

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